L’année 2021 commence mal pour nos soldats au Mali

L’année 2021 commence mal pour nos soldats au Mali

Deux soldats français ont été tués samedi 2 janvier au Mali, portant à cinquante le nombre de français tués au Sahel. Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser étaient tous deux membres du 2e régiment de hussards de Haguenau (Bas-Rhin), spécialisé dans le renseignement et l’infiltration.

La branche d’Al-Qaïda au Sahel a revendiqué dimanche l’attaque à l’engin explosif dans laquelle deux soldats français ont perdu la vie s. Il s’agit de la deuxième attaque mortelle revendiquée par le groupe jihadiste en moins d’une semaine.

C’est un nouveau drame qui a frappé la force française Barkhane au Sahel. Les  lors d’une mission de reconnaissance et de renseignement près de Ménaka au nord-est du Mali. Une nouvelle fois, cette attaque a eu lieu dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso où semble se concentrer la majeure partie des attaques djihadistes dans la région. Un troisième soldat a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger.

Nos pensées émues vont aux familles, aux proches ainsi qu’à leur camarade blessé.

Le sergent Yvonne Huynh, 33 ans, est la première femme de l’armée française tuée au Sahel depuis le début de l’opération Serval en 2013. Originaire de Trappes (Yvelines), elle effectuait sa seconde mission au Mali. D’abord engagée au sein du 3e régiment d’artillerie de marine, cette mère d’un jeune garçon avait rejoint le 2e régiment de hussards de Haguenau en 2017, après avoir été mutée à La Réunion pendant trois ans au sein du régiment du service militaire adapté. Elle était monté de militaire du rang à sous-officier parce qu’elle s’est montrée solide et compétente

Le brigadier Loïc Risser, 24 ans et originaire de Saint-Louis (Haut-Rhin), effectuait lui sa troisième mission au Mali. Membre du 2e régiment de Haguenau depuis 2016, il avait rejoint le Mali le 11 novembre dernier. C’était un soldat rayonnant de par ses compétences et sa camaraderie.

Rappelons que le 2e régiment de Hussards de Haguenau avait déjà été endeuillé en 2018 après la mort accidentelle d’un brigadier-chef sur la base d’Aguelal au Niger.

« On a de la peine. C’était deux combattants, à la fois par leur esprit et leurs qualités humaines » s’est ému le colonel Maurice de Saint-Victor, chef de corps du 2e régiment de Hussards de Hagenau, au micro de dimanche.

Ces deux décès viennent s’ajouter aux trois autres survenus lundi 28 décembre dans des circonstances similaires, et qui ont eux endeuillé le 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse. Ils portent désormais à cinquante le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans le cadre des opérations Serval puis Barkhane. Il s’agit de l’opération française dont le bilan est le plus lourd depuis l’intervention en Afghanistan au sein de laquelle 89 soldats ont perdu la vie entre 2001 et 2014 et 700 autres ont été blessés.

Soyons fiers de nos soldats!

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