GIGN : 50 ans d’une unité d’élite au service de la France

GIGN : 50 ans d’une unité d’élite au service de la France

Le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), composante de notre quatrième armée, célèbre son cinquantenaire en 2024. Créée en 1974, cette unité d’élite est née de la nécessité de doter la France d’une force capable de faire face à de nouvelles menaces, telles que les prises d’otages et les actes de terrorisme.

Fondation

En réaction aux échecs répétés lors de prises d’otages, comme ceux survenus à Cestas en 1969, à la centrale de Clairvaux en 1971 et lors des Jeux olympiques de Munich en 1972, un premier GIGN voit le jour le 11 octobre 1973 au sein de l’escadron parachutiste de Mont-de-Marsan. Parallèlement, une équipe commando régionale d’intervention (ECRI) est constituée le 1er décembre de la même année au sein du groupe d’escadrons I/2 de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort. Sous la direction du lieutenant Christian Prouteau, l’ECRI devient opérationnelle le 1er mars 1974.

Le 16 avril 1974, le GIGN de Mont-de-Marsan est redesigné comme le GIGN no 4 tandis que l’ECRI de Maisons-Alfort est renommée GIGN no 1. Cette date marque l’anniversaire officiel de la création de l’unité.

En 1976, afin de rationaliser les ressources et d’accroître l’efficacité opérationnelle, la Gendarmerie décide de fusionner les deux unités. Le 31 mai 1976, les GIGN 1 et 4 sont dissous pour donner naissance, le 1er juin de la même année, à une seule unité parachutiste basée à Maisons-Alfort, désormais connue sous le nom de GIGN.

Interventions marquantes

Au cours de ses 50 ans d’histoire, le GIGN s’est forgé une réputation aussi bien nationale qu’internationale au fil de nombreuses opérations emblématiques, parmi lesquelles figurent les libérations d’otages à Loyada (Djibouti) en 1976, à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) en 1988, et à Marignane en 1994.

Le 8 janvier 2015, le GIGN collabore avec la Force d’Intervention de la Police Nationale (FIPN) dans la traque des frères Chérif et Saïd Kouachi, principaux suspects de la fusillade au siège de Charlie Hebdo la veille. Le 9 janvier, les suspects sont localisés puis neutralisés lors d’une opération du GIGN dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Cette action synchronisée avec le RAID et la BRI met fin à une autre prise d’otages à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, marquant ainsi la première intervention coordonnée entre les unités de la Police et de la Gendarmerie. Au cours de ces opérations, le GIGN est en tête à Dammartin, tandis que le RAID prend la tête à la Porte de Vincennes.

Le GIGN aujourd’hui

Aujourd’hui, le GIGN est une unité d’élite reconnue mondialement pour son professionnalisme et son efficacité. L’unité compte environ 1 000 hommes et femmes, rigoureusement sélectionnés et formés aux techniques d’intervention les plus sophistiquées.

Le GIGN est engagé dans la lutte contre le terrorisme, les prises d’otages, le grand banditisme et la criminalité organisée. L’unité est également déployée à l’étranger pour des missions de coopération et d’assistance.

Héritage et perspectives

Le GIGN est un symbole de l’excellence de la gendarmerie nationale française. L’unité a sauvé de nombreuses vies au cours de ses 50 ans d’histoire et a contribué à la sécurité de la France et de ses citoyens.

Le GIGN est tourné vers l’avenir et continue de se moderniser et de se perfectionner pour faire face aux nouvelles menaces. L’unité est un élément essentiel de la sécurité nationale française et restera un modèle d’excellence pour les années à venir.

N’oublions pas que cet engagement a un coût, et le GIGN a dû faire face à la perte de 40 de ses membres depuis sa création. Il est donc primordial de contribuer au devoir de mémoire, de rendre hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la protection des autres, et de perpétuer l’héritage de courage et de dévouement du GIGN pour les générations futures.

2 réponses

  1. THOMAS dit :

    Bonjour
    Excellent article.
    Un bande dessinée est récemment parue : « GIGN 1973-1976 », de Poma, aux éditions Guy Trédaniel.
    J’en conseille la lecture.
    Amitiés
    François

    • Sam dit :

      Bonjour François,
      Merci pour ton retour.
      Je te rejoins entièrement sur la bande dessinée.
      Amitiés,
      Samuel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *